dimanche 30 août 2009

Lumières.


La corrida est un art, un spectacle, un combat, voire les trois à la fois, tout dépend de sa sensibilité taurine. La corrida est ritualisée et donc codifiée, prétendre le contraire amènerait à une discussion très intéressante d’argumentations et de contre argumentations mais qu’il serait trop long d’aborder maintenant. La corrida est codifiée par l’homme qui a besoin de tout réglementé, ayant horreur du vide et de l’incertitude, afin d’édifier un ou des systèmes rationnels, organisés, normalisés.

Toutefois cela peut paraître irrationnel d’assister à un combat entre un homme et un toro, et dont l’acte ultime est de tuer l’animal affronté. Seuls ceux et celles refusant obstinément d’élever leurs réflexions, continuent de le prétendre et de le clamer haut et fort. Pourtant, la corrida n’est pas plus irrationnelle que l’est de vouloir mettre en avant l’anthropomorphisme, l’antispécisme, comme valeurs sociétales pour l’avenir de l’humanité. Ni de prétendre que manger de la viande c’est manger un cadavre, et que pour cela il faille se retourner vers une nourriture végétarienne en attendant peut être de devenir végétalien pour parfaire la démarche. Il est pourtant facile de constater que les végétaux vivent, et si l’on veut emprunter la même logique, le végétarisme est donc tout aussi irrespectueux de la vie.

La corrida de toros comporte une construction rituélique mais aussi philosophique, que l’on retrouve aussi dans la nature. Prétendre que la tauromachie est écologique et en adéquation avec son temps, il y a un pas que l’on peut franchir pour l’affirmer. Ecologique ne serait-ce par le simple fait de remarquer que l’élevage du toro de combat engendre le respect total de la nature, mais aussi la continuité de l’espèce. Pedro Cordoba, le démontre parfaitement dans son dernier ouvrage*. En adéquation avec son temps, aussi, si l’on prend pour référence l’intérêt des spectateurs qui semble plus important pour le paraître du torero que pour l’être du toro. Ceci est en parfaite harmonie avec notre société de télé-réalité, mais qui colle tout aussi parfaitement avec celle qui se dit plus proche de la nature. Puisque la aussi il s’agit du paraître, paraître respectueux de l’environnement, tout en roulant avec de vieux diesels, paraître humaniste et riche des différences, tout en désirant interdire des modes de vies qui ne ressemblent pas aux leurs.

Mais ce rapprochement évoqué de la corrida avec la nature, ne l’est pas sur le seul aspect d’une vision écologique de l’élevage des bovidés. L’on remarque qu’une partie de la codification du rituel taurin, est calquée sur des éléments que nous offre la nature. Au premier abord cela peut paraître étonnant, mais il n’y a qu’à observer, et s’arrêter sur un simple fait flagrant dans le toreo de mode actuellement. La charge du toro que le matador reçoit de loin (dans l’idéal), construisant sa faena de muleta en se serrant au plus prêt, par répétition des mêmes muletazos en donnant une distance de plus en plus petite. Ceci n’est pas sans faire songer à la géométrie fractale**.

Il est aussi à noter un autre sujet qui nous intéresse aficionados a los toros sensibles au rituel et au symbolisme, et que l’on retrouve dans ce domaine, il s’agit de la déambulation. Et afin de poursuivre sur la lancée qui semble faire l’intérêt de ce blog aux yeux de bon nombre de lecteurs et lectrices, continuons à prendre exemple sur la franc-maçonnerie notamment.

L’entrée des francs-maçons dans leurs temples et des protagonistes taurins dans une arène, sont toutes deux identiques. Chacun des acteurs entrent en avançant vers la présidence, qu’elle soit tauromachique ou bien maçonnique. Pénétrer ainsi a pour signification symbolique de monter vers la Lumière. Celle-ci symbolisée par les forces qui dirigent et éclairent la course, les travaux.
Nous retrouvons ensuite comme points communs la déambulation. Que ce soit dans un ruedo européen ou bien pour les francs-maçons, les déambulations s’effectuent dans le sens horaire, le sens dextrorsum. Non pas qu’il y ait une signification vis à vis du temps qui passe, car même si la franc-maçonnerie n’a pas de limites temporelles, la corrida de toros est ponctuée par les avis. Mais ce qu’il semble à voir dans le sens déambulatoire dextrorse, est plutôt l’action de faire tourner vers la droite le plan de polarisation de la lumière. Cette Lumière représentée par la présidence comme précédemment exprimé, voit ainsi poursuivre son rayonnement dans les pas des différents acteurs.

La lumière, qu’elle soit artificielle ou bien solaire, possède un lien avec la nature, puisqu’il s’agit d’un rayonnement de deux corps portés à une haute température. Et même si ce contact des corps est émis par l’homme ou bien par un système inventé par lui, l’échauffement est un phénomène naturel.
L’entrée des francs-maçons, des matadors, mais aussi leurs déambulations sur le sens de polarisation de la lumière, les font se positionner à la limite de la lumière-symbole et de la lumière métaphore. Cette limite étant de toute façon indécise, elle ne l’est que de façon plus grande dans cet exemple. Il faut voir dans la marche dextrogyre, le désir de cheminer au-delà de la lumière, donc au-delà de la mort, afin de trouver ce qu’il peut y avoir après, si toutefois il y a un après. Car l’attrait pour cette lumière qui nous éclaire, c’est la vie, le combat perpétuel qu’elle représente. Le combat pour les idées, pour les passions, pour s’enrichir intellectuellement, pour les êtres aimés, mais aussi un combat pour affronter le moment ultime, source de toutes nos angoisses.

Le temps n’étant pas de mise sur ces colonnes, nous pourrons revenir plus tard et de manière complémentaire à cette notion de lumière, en lui donnant une approche plus symbolique que métaphorique. Mais si une chose doit nous interpeller dès maintenant, c’est bien la relation entre la vie et la mort que représente cette entrée vers la lumière ainsi que la marche dextrogyre.

Pour ceux qui donnent un sens à leur vie en éveillant leur intellect par la recherche philosophique, comme pour ceux qui donnent un sens à leur vie en affrontant un toro ou bien en assistants à ce combat de l’homme et du toro, qui eux aussi éveillent leur intellect pour peu qu’ils ne soient simples spectateurs mais bien des aficionados, cette relation continue à la lumière n’est que le symbole de la vie et de la mort. Avancé sous l’éclairage pour aller vers ce qui nous paraît aujourd’hui être la pénombre, alors qu’il n’y a aucune réponse adogmatique, symbolise des valeurs alternantes et donc complémentaires de la relation entre la lumière et l’obscurité.

Lumière et obscurité qui sont symbolisées par le pavé mosaïque d’un temple maçonnique. Mais aussi lumière et obscurité, qui sont l’essence même de la lidia, qui se doit d’être éclairée par l’intelligence de l’homme pour se déjouer de la mort proposée par le toro…


A suivre …



*« La corrida, idées reçues », de Pedro Cordoba, éditions Le Cavalier Bleu, mars 2009. ISBN 978-2-84670-246-1.

**A ce sujet, un conseil de lecture « La spirale de l’escargot, contes mathématiques » de Harmand Herscovici, éditions Seuil, février 2000. ISBN 2-02-036773-4.Ce livre rassemble des contes mathématiques, qui font découvrir les secrets du monde grâce à l’univers des nombres. L’auteur nous fait voyager des rives du fleuve Jaune de Bagdad vers les anciens Chinois en passant par l’histoire de Thésée et du Minotaure, tout en abordant l’harmonie cachée dans la géométrie fractale, la magie des nombres dans la suite de Fibonacci et autres trigrammes.

dimanche 23 août 2009

Au vainqueur les pommes de terre ! *


La temporada tauromachique européenne entre dans sa dernière ligne droite, le mois de septembre arrive dans quelques jours, les temples taurins vont amoindrir leurs activités. Nous commençons à percevoir que dans ces temples, une nouvelle fois seules les figuras ont atteint le zénith, tandis que les plus humbles ont continué à tutoyer le nadir tout en attendant d’être appelés pour d’éventuels remplacements de dernières minutes.

Malgré se constat qu’une nouvelle fois ce sont les seuls matadors en tête de l’escalafon à qui il a été fait appel, il n’en demeure pas moins que le bilan tiré au deux tiers de la saison n’est pas des plus brillants. La faute à des toros sans saveurs, mais aussi à ces toreros que l’ont ne voit que devant ces mêmes toros. A quand leur refus de continuer à dévaloriser la fiesta, leur exigence à combattre des toros bravos et non plus des toros faire valoir ?

Mais ce constat ne doit pas être focalisé sur les seuls bichos et autres acteurs taurins présents dans les ruedos, dénaturer la corrida de toros, perdre ses fondamentaux, provient aussi des organisateurs. Passons sur les courbettes de diverses présidences vis à vis des toreros, qui bientôt vont sortir les mouchoirs de changement de tercios sur un simple rictus des piétons. Passons aussi sur ces gens présents en civils dans le callejon, et qui font pressions sur la présidence pour l’attribution des trophées, vueltas posthumes, ect… Passons sur tout cela que l’on voit presque partout, et arrêtons nous sur un exemple qui ne saute pas aux yeux mais qui en dit long sur l’état de notre passion.

La tauromachie, la corrida de toros, est ritualisée et donc codifiée, c’est entre autre ce qui l’a rend intéressante, attirante au delà du combat entre un homme et un toro mais aussi de la perception de la mort, dans une société ou tout doit être lissé, aseptisé. Lorsque l’on se trouve sur les tendidos, que l’on est attaché à tout ce qui fait la course de toro et donc à sa partie rituélique, l’on ne peut être que déçu de constater certains manquements aux principes de base. Pour preuve, ce qui a été constaté il y a quelques jours lors d’une feria française, celle de Béziers pour ne pas la nommer, où les alguaciles n’effectuaient même pas le rituel du despejo **. Bien entendu depuis que ceux qui n’ont rien à faire sur le sable des arènes se retrouvent sagement sur les gradins, ou bien invités au point de saturer un callejon, le geste initial des alguaciles en ouvrant le paseo ne paraît ne plus être d’intérêt. Pourtant il a toute sa place et son sens, et ne plus l’effectuer est une entame des fondamentaux taurins.

Un rite, ce n’est pas que du décorum placé ici ou là pour égayer la situation. Le rite, provenant du mot sanscrit « rita », signifiant « ordre », désigne donc le désir de ne pas sombrer dans le chaos, d’agir selon des règles communes afin de partager le sens profond de l’acte, le rite désigne aussi les moments forts et formalisés d’une cérémonie. D’interprétation multiple par ceux et celles qui l’accomplissent, le rite, et en particulier le rite taurin, est perçu comme un amusement ou bien sacralisé. En tauromachie, il est alors dommage de constater que le rite est généralement perçu, lorsqu’il est réellement perçu ce qui est loin d’être toujours le cas, comme un amusement, dans la continuité d’une tradition archaïque et non d’une tradition vivante. Ceci étant à l’image de notre société contemporaine.

Tout comme les rites maçonniques ou bien d’autres sociétés initiatiques, la modification du rite taurin n’apporte pas de changement sociétal, et ne se consacre qu’à la relation toute personnelle que l’on peut avoir par rapport au sacré. Mais modifier, ou carrément ne pas effectuer une partie du rite, peut avoir de néfastes répercutions. Ainsi amoindri par des attitudes, qui ressemble plus dans l’exemple cité à une méconnaissance de toute l’étendue du rôle de l’alguacil, la corrida de toros perd un peu plus chaque jour de sa substance, au point que seuls quelques aficionados passant pour des intégristes taurins, s’inquiètent de la dégénérescence de la corrida de toros bravos, dégénérescence ponctuée par de petites touches.

Car pointer l’absence du despejo n’est pas ici pour étaler une connaissance taurine toute relative, mais bien pour montrer que ces parties du rite taurin, même si elles représentent de menus détails, sont importantes et mises bout à bout, prennent de l’ampleur. Car vouloir accomplir l’acte taurin dans son intégralité, l’observer scrupuleusement, c’est aussi garder le contact avec les entités auprès desquelles l’initié recherche une tutelle bienveillante et une puissance agissante. C’est donc garder le contact avec ces illustres, mais aussi ces humbles matadors, qui ont permis grâce à leurs vergüenza, leur pundonor, de donner ses lettres de noblesses à la corrida. Car depuis les prémices de notre passion, ils respectaient les rites, sacralisaient ainsi leurs actes, ordonnaient ce qui aurait pu rapidement n’être que chaos au point d’amener le fait de combattre un toro vers un art.

Hors, on le constate avec cet exemple de disparition du despejo, que le rite en lui-même est bafoué, au point de faire chanceler la corrida et avec elle l’esprit même qui fait la tauromachie. Si l’on continue a édulcorer de la sorte la moindre partie de notre passion, la tauromachie ne pourra se remettre de la situation qu’elle connaît actuellement. Car d’une manière détournée, larvée, les contempteurs de l’art de Cuchares avancent avec les mêmes objectifs des tribus sud-américaines. Pour eux, l’objectif est aussi de dénaturer, d'alléger l’art de Cuchares et ainsi perdre ce qui est le socle de l’art de torear. Et ne pas tenir compte des tout ce qui fait la corrida de toros, mettre en avant des toros faire valoir, minimiser le premier tercio, et perdre petit à petit le rite taurin voulu par les fondateurs de notre passion, c’est indirectement s’associer aux anti-taurins et cela équivaut à leur donner des pommes de terre. Bien entendu cela ne représente certes pas des centaines de kilos, pour l’instant, mais suffisamment de poids pour prendre des forces et poursuivre leurs avancées devant un public taurin de moins en moins au fait de ce qu’est la tauromachie. La prochaine étape en ligne de mire étant les corridas de Don Bull, où sous prétexte d’absence de sang, les tenants auto-proclamés des mœurs de la bonne morale sociétale, auront tout à gagner de présenter les aficionados a los toros, ceux pour qui le toro doit être bravo et non pas un faire valoir, comme des sanguinaires. Nous serons montrés du doigt, jetés au pilori de la société. Les bonnes âmes s’éloigneront, n’auront d’yeux que pour cette corrida sin sangre, entrant ainsi dans le moule pour être à nouveau acceptés par les moralisateurs. Ces derniers pourront alors crier « au vainqueur les pommes de terre ! ».


* Expression rencontrée dans l’ouvrage de l’auteur brésilien J.M. Machado de Assis (1839-1908), «Le philosophe ou le chien Quincas Borba » (éditions Métaillé, 1998). Cette expression provient des montagnes sud-américaines, où les pommes de terre revenaient à la tribu qui élimine l’autre, afin qu’elle possède la force nécessaire pour passer de l’autre côté du versant de la montagne, et puisse aller éliminer une autre tribu et s’empare d’autres pommes de terre afin de continuer la tâche.
** Despejo, acte effectué par les alguaciles lorsque le peuple s’emparait du ruedo, qui consistait à dégager ce dernier avant le début de la course. Aujourd’hui il est effectué symboliquement lorsque après avoir salué la présidence, les alguaciles vont chercher les toreros au patio de caballos en longeant la talenquère.

samedi 1 août 2009

Club des Pertusiens


Posséder un même centre d’intérêt, appartenir à une même famille de pensée, partager une ou plusieurs passions, fait naître des sentiments décuplés de fraternité, de solidarité, de respect, vis à vis de ces personnes avec qui nous les partageons. Des sentiments d’autant plus forts, lorsque le dénominateur commun se trouve être une activité demandant une grande ouverture d’esprit telle que l’est la tauromachie.
Ouverture sur le monde, afin de comprendre les enjeux politiques que peuvent tirer les abolitionnistes dans leurs actes radicaux intolérants, mais aussi de percevoir leurs véritables natures souvent proche de l’obscurantisme sociétal. Une ouverture sur l’histoire, afin de connaître le passé taurin et ses fondements, mais encore les évolutions des sociétés afin de comprendre les évolutions de notre passion. Ouverture vers les arts, qu’ils soient libéraux ou bien culturels, afin d’exprimer ses avis tout en respectant et écoutant ceux des autres, et de s’enrichir culturellement.

Le lecteur assidu de ces colonnes est, à n’en pas douter, un visiteur tout aussi assidu d’autres blogs taurins. Il a donc très probablement accédé aux écrits d’autres aficionados a los toros qui se risquent à faire partager leur passion. Si le lecteur assidu de ces colonnes et d’autres blogs taurins est aussi amateurs de livres tauromachiques, il a sûrement remarqué lors de ces navigations internautiques, que quelques animateurs de ces blogs, ont aussi connu le plaisir de la publication livresque. Et si le lecteur assidu de ces colonnes et d’autres blogs taurins mais aussi amateurs de livres, aura eu l’excellente idée de posséder la toute dernière édition du « Dictionnaire Pertus »*, il aura remarqué que dans la blogosphère taurine française, quelques noms des animateurs sont aussi des « Pertusiens ».

Ces bloggers « Pertusiens », constituent un club d’auteurs-bloggers très restreint. Bien entendu ce club n’est nullement constitué administrativement, même si rien n’empêche que cela puisse se produire un jour, mais il existe tout du moins virtuellement. La liste de ces membres n’est pas d’une longueur exceptionnelle, ce qui aux yeux de quelques personnes pour qui la renommée associative n’existe qu’à la longueur d’une liste de membres, pourrait ne pas donner de réelle valeur à ce « Club des Pertusiens ».

Qu’importe les esprits chagrins pour qui seule l’apparence compte, si ce « Club des Pertusiens » doit avoir une valeur, c’est au lecteur, au visiteur des blogs de la donner de par une fidélité à suivre les écrits des « Pertusiens ». Quoi qu’il en soit, si valeur il doit y avoir sur les publications, les auteurs de la dernière édition du « Dcitionnaire Pertus », ont jugé digne de faire figurer quelques noms dans cet ouvrage de référence.

Mais qui sont donc ces « pertusiens » doivent ce demander certains et certaines des lecteurs de ces colonnes ? Commençons, par ordre alphabétique, avec Olivier Deck, artiste que l’on ne présente plus. Mentionné dans ce dictionnaire des textes taurins en langue française pour ces ouvrages « Discours de la taverne » publié aux éditions Séguier en 2000, il publia « Toréer quand même » aux éditions Cairn en 2004. Deux ans plus tard, ce sont les éditions Verdier qui publient son recueil de nouvelles sous le titre « Les yeux noirs ». La même année son écriture est récompensée par le 1er prix du « Prix Hemingway ». Olivier Deck collabore en 2007 à l’écriture de textes pour le numéro 6 de « Faenas » des éditions Verdier, mais en 1987, on le retrouve déjà aux côtés de Mathieu Sodore pour « Chanson de geste ; Paco Ojeda et José Mari Manzanares ». Aujourd’hui, Olivier Deck écrit sa passion de la tauromachie sur le http://www.latertulia.fr/.

A Nîmes, Marc Delon anime un blog qui se situe autour des mots, de la photo et des toros, que l’on peut visiter à l’adresse http://photosmotstoros.blogspot.com/. Primé en 2008 par le jury du concours de nouvelles du « Prix Hemingway », Marc Delon publia à compte d’auteur « Sentiments aficionados » tomes I et II en 2002 et 2003, puis « Fantasmatadors » aux éditions Cairn en 2005.

Depuis les Landes, les « Chroniques du Moun » (http://chroniquesdumoun.free.fr/), sont superbement animées par une personne connue sous l’apodo de Isa du Moun (mais son véritable patronyme la place bien ici dans l’ordre alphabétique). Isa, une amie très chère, nous livre toute sa sensibilité dans les « Chroniques », mais elle est surtout une auteure qui a co-écrit avec Jacques Durand et Miguel Darrieumerlou, ce qui n’est pas rien d’être de figurer au cartel avec ces Messieurs, les textes d’un livre de photographie de Bruno Lasnier paru en 2004 et intitulé « Fernando Cruz ».

En Arles, une autre auteure, Catherine Le Guellault, nous fait partager sa passion des toros à travers son blog http://catherine-le-guellaut.over-blog.com/. Publiée par les éditions Cairn en 2006 et 2007, pour deux recueils de nouvelles intitulés «Les taureaux rêvent aussi » et « Et la lune nous regardait », Catherine vient de co-écrire en cette année 2009, « 250 réponses à vos questions sur la tauromachie ».

C’est sur l'estuaire de la Gironde que l’on croise Ludovic Pautier, un blogger au répertoire largo comme l’étaient certains grands toreros. Animant une émission radiophonique sur le flamenco le lundi soir de septembre à juin, émission intitulée « Falseta » et que l’on peut écouter via le net sur les ondes « Radio Campus » à Bordeaux, il est aussi l’animateur du blog http://pinchosdelciego.blogspot.com/, dédié aux toros, au flamenco et à la poésie. Ludovic, Ludo pour ceux qui ont eu le plaisir de partager quelques moments avec lui, a eu le bonheur de d’écrire en 1999 avec son grand ami et regretté Jacques Bacarisse, « Noir toro, blanche arène » publié aux éditions Cairn.

Située plus bas géographiquement, Nadège Vidal nous régale de ses textes sur le blog http://nadegevidal.blogspot.com/. Elle vient d’être publiée au mois de mars 2009 par les éditions Cairn, pour son dernier ouvrage qui est un véritable plaisir de lecture, « Une saison sans taureaux ». Les éditions Verdier ont aussi édité en 2008 pour « Petits désordres autour des taureaux », ainsi que les éditions du Diable Vauvert la même année pour « Mano a Mano ». La maison d’édition gardoise édita en 2007 son texte « Machado et les toros ». En 2006, Nadège a vu l’une de ses nouvelles primée par le jury du « Prix Hémingway », l’année suivante elle collaborait au numéro 6 de « Faenas » des éditions Verdier.


C’est en raisons d’impératifs de publications, que le référencement des ouvrages mentionnés dans la dernière édition du « Dictionnaire Pertus » fût été arrêté au mois de décembre 2008. En cela ne figurent pas les toutes dernières publications de Catherine, Nadège et l’animateur de ces colonnes. Mais si j’ai le plaisir de figurer dans ce « Club des Pertusiens », c’est pour la publication par "l’Union des Bibliophiles Taurins de France" en 1998, de « Nantes et les courses de taureaux, une face cachée de la cité des Ducs », en attendant une éventuelle prochaine édition du dictionnaire, et que soit rajouté « L’équerre, le compas, les toros ».

Ce « Club des Pertusiens », aussi virtuel qu’il puisse être, se retrouve parfois autour de rencontres bien réelles sur les parvis de quelques arènes, où nous avons le plaisir de prendre le temps de discuter ensemble. Me concernant, les rencontres cette année furent possibles à Vic, Céret, lors des jours à venir où le temps de quelques instants de vacances permettra de quitter les terres de l’exil pour de nouvelles pérégrinations taurines, cela se produira à nouveau, rendez-vous est déjà pris. Ensuite le travail reprendra avec force et vigueur pour revenir alimenter ces colonnes, ceci à partir de l'ultime semaine du mois d’août.


DictionnairePertus, répertoire des textes taurins en langue française », de Serge Milhé, Bernard Rendu et Jean-Louis Rouyre, éditions UBTF année 2009, prix 28 euros. ISBN 978-2-909521-31-2.