La feria de Pamplona, qui célèbre son Saint en plein été alors que la fête réelle est en automne, est l’une des principales fêtes taurines de la temporada, de part ses particularités ainsi que sa position à moitié du calendrier taurin européen. De ses particularités, l’on retiendra celle de présenter des bichos au trapio impressionnant, mais celle consistant dans la singularité de son public. De réputation internationale, notamment suite à l’œuvre d’Ernest Hemingway, une multitude de nationalités se retrouvent tous les ans entre le 7 et le 14 juillet. Au-delà des différences, cette unité se créée autour de la fête du toro, même si les anti-taurins seront plus prompt à retenir le côté festif en le ramenant à une simple beuverie géante. Mais passons outre ces clichés, que seuls les esprits mal intentionnés aux désirs obscurantistes désirent généraliser, pour nous arrêter un instant sur un aspect des San Fermines et de son public.
Toute personne qui a entendue au moins une fois parler de la feria de Pamplona, sait que le matin est procédé au lâché des toros qui seront combattu le soir par les toreros, un encierro dont le parcours dans les rues de la cité navarraise se déroule immuablement du corral de Santo Domingo à la plaza de toros. Les encierros de Pamplona sont de réputation mondiale, l’on y a vu des toreros de renom le courir, d’Antonio Ordoñez à Luis-Francisco Esplá, en passant par Emilio Muñoz ou bien Francisco Rivera « Paquirri ».
Une autre image que retiendra l’observateur, est la tenue vestimentaire de ceux et celles venus célébrer San Fermin. Un pantalon blanc, un haut de la même couleur, le tout rehaussé d’un foulard rouge noué autour du coup. Du plus humble au plus illustre, du simple touriste à Madame le Maire en passant par l’aficionado a los toros, les participants à cette semaine de fête sont ainsi vêtus.
Le port d’une tenue vestimentaire à toujours fait l’objet d’intérêts, qu’ils soient approbateurs ou bien réprobateurs. Le vêtement servant à couvrir le corps, pris rapidement des orientations symboliques ou encore démonstratives. Des tenues mais aussi couleurs, réservées à quelques catégories sociales, afin de se reconnaître entre eux, voire pour cataloguer certains peuples. Des juifs, à qui dès 1269 il a été imposé le port d’un cercle jaune (la rouelle) qui fût repris sous une autre forme quelques siècles plus tard, aux styles des différentes jeunesses, le port du vêtement nous informe, nous parle, de la personnalité, de l’appartenance de celui ou celle qui le porte. Un vêtement, qu’il soit religieux ou laïque, permet de séparer l’homme de la nature, mais pas de sa nature. Une séparation de La nature, car l’homme né nu, et dès la naissance on lui fait porter un vêtement, ce qui est considéré comme un premier acte de civilisation dans notre culture occidentale. Mais l’être humain n’est pas séparé de Sa nature, car le vêtement qui a évolué tout au long de l’histoire, évolue aussi avec celui ou celle qui le porte.
Le vêtement est un élément qui cache et qui montre, de sa fonction érotique et ce bien avant Tamar qui séduit Juda avec son voile de séduction, à celle d’élément constitutif de groupe humain. C’est en ce sens que l’ensemble des mouvements religieux ou bien philosophiques attachent énormément d’importance aux vêtements. Afin de poursuivre la ligne directrice de ces colonnes, et qui semble en faire tout l’intérêt des visiteurs assidus de plus en plus nombreux, il est intéressant de noter qu’un mouvement philosophique comme la franc-maçonnerie, accorde une grande place au vêtement. Une importance frisant parfois avec l’orthodoxie concernant le port du costume sombre, de la chemise blanche et de la cravate. Mais hormis cet aspect provenant d’un dogmatisme issue du monde profane, le vêtement dans la symbolique de la franc-maçonnerie, est surtout le tablier accompagné des gants voire du cordon à partir du troisième degré. Se vêtir de la sorte peut paraître désuet à notre époque, pourtant ce qui ne porte à aucune critique lorsqu’il s’agit de confréries gastronomiques ou viticoles, prête à sarcasmes lorsqu’il s’agit de la franc-maçonnerie. Même si la tenue d’une confrérie peut avoir une connotation « folklorique » aux yeux du quidam, elle possède toute son importance dans sa portée rituélique et symbolique, à l’identique de ce que pratiquent les francs-maçons. Si pour quelques uns le tablier et les gants sont à arborer comme les décorations militaires, pour la majeure partie des protagonistes maçonniques, ce vêtement est nécessaire à l’interprétation, l’imprégnation du rite. Le port du vêtement fait parti des gestes préliminaires pour la préparation, la mise en place de ce dernier.
En ce sens, même si cela doit déplaire à une catégorie de passionnés taurins, nous autres aficionados a los toros, partageons cet aspect avec les mouvements religieux et philosophiques et donc la franc-maçonnerie. Nous sommes intéressés par le vêtement, et pas seulement par l’attention esthétique ou bien technique de la réalisation du traje de luce des toreros. Cet intérêt est fortement visible sur les tendidos, où se retrouve un fort pourcentage de personnes arborant soit une chemise à connotation camarguaise ou aux représentations taurines, soit une tenue dérivée de la tradition pamplonaise, ceci sans compter de quelques dames porteuses de coiffes ou robes de mouvances andalouses. Parmi ce monde amateur de corrida, l’on rencontre des personnes qui jouent, voire parfois se jouent, un rôle, celui de l’aficionado. Il ne faut pas entendre ici le verbe jouer avec une notion péjorative, mais bien dans le sens d’interpréter.
Car pour apprécier la tauromachie, ou tout du moins la corrida, certains ont besoins d’interpréter l’aficionado. Ceci afin de se sentir appartenir à un groupe, une uniformité d’agir et de penser recherchée, car rassurante devant les incertitudes de la vie. Mais aussi une interprétation requise à l’image de ce qui vient d’être évoqué concernant les confréries, mouvements religieux ou encore philosophiques, où l’amateur de corrida éprouve ce besoin d’imprégnation et d’interprétation du rite taurin qu’il traduit par le port d’un vêtement particulier pour la circonstance. A l’opposé, l’on trouve des aficionados a los toros qui n’éprouvent aucunement ce besoin de changement vestimentaire pour se rendre aux arènes. Afin de s’imprégner et d’interpréter le rite auquel ils vont assister, ils effectuent une démarche simplement intellectuelle, cette seule démarche leur suffit pour réaliser l’acte taurin. Les soucis, interrogations et autres métaux extra-tauromachiques sont laissés à la porte temple taurin, sans artifices vestimentaires.
Il n’est pas question ici de désigner un comportement plus inapproprié que l’autre, si ce n’est la « dangerosité » de l’accoutrement vestimentaire lorsque ce dernier n’est effectué qu’avec le seul souci de se sentir appartenir au groupe. Car le résultat insidieusement obtenu, est de gommer la personnalité propre, de vivre à travers l’image des autres sans prendre cas de sa propre personne. Un peu comme, même si c’est dans un autre registre, cet aficionado chevronné croisé à au stand d’un libraire aux abords des arènes de Céret, qui donnant son avis sur un livre en pointant l’objet de son index vengeur, affirme « Il paraît que ce n’est pas bien ». Livrant sa sentence à ses amis sans que jamais ceux-ci ne lui fassent remarquer que sa critique était impersonnelle et simplement basée sur le « il paraît que » comme d’autres ne s’expriment que par des « On m’a dit que » où ne faisant qu’étaler des citations d’autrui. Devant une telle attitude impersonnelle, il est a espérer que cet aficionado chevronné, qui était en compagnie d’un rédacteur de la doyenne des revues taurines, ne s’exprime pas dans ces colonnes. C’est donc cela que l’aficionado doit éviter, en s’interrogeant sur la manière dont il s’approprie le vêtement avec lequel il se rend aux arènes.
Le vêtement que nous aficionados a los toros portons pour aller sur les tendidos, doit avant tout correspondre à ce que nous sommes, et non pas nous formater vis-à-vis de la masse, un peu comme ces francs-maçons réfractaires à une certaine orthodoxie vestimentaire qui gomme les personnalités. Etre soi-même, afin que le pouvoir ne prenne pas l’imagination, c’est ainsi libre que notre intellect s’imprègnera et communiera correctement avec le rite taurin.
Toute personne qui a entendue au moins une fois parler de la feria de Pamplona, sait que le matin est procédé au lâché des toros qui seront combattu le soir par les toreros, un encierro dont le parcours dans les rues de la cité navarraise se déroule immuablement du corral de Santo Domingo à la plaza de toros. Les encierros de Pamplona sont de réputation mondiale, l’on y a vu des toreros de renom le courir, d’Antonio Ordoñez à Luis-Francisco Esplá, en passant par Emilio Muñoz ou bien Francisco Rivera « Paquirri ».
Une autre image que retiendra l’observateur, est la tenue vestimentaire de ceux et celles venus célébrer San Fermin. Un pantalon blanc, un haut de la même couleur, le tout rehaussé d’un foulard rouge noué autour du coup. Du plus humble au plus illustre, du simple touriste à Madame le Maire en passant par l’aficionado a los toros, les participants à cette semaine de fête sont ainsi vêtus.
Le port d’une tenue vestimentaire à toujours fait l’objet d’intérêts, qu’ils soient approbateurs ou bien réprobateurs. Le vêtement servant à couvrir le corps, pris rapidement des orientations symboliques ou encore démonstratives. Des tenues mais aussi couleurs, réservées à quelques catégories sociales, afin de se reconnaître entre eux, voire pour cataloguer certains peuples. Des juifs, à qui dès 1269 il a été imposé le port d’un cercle jaune (la rouelle) qui fût repris sous une autre forme quelques siècles plus tard, aux styles des différentes jeunesses, le port du vêtement nous informe, nous parle, de la personnalité, de l’appartenance de celui ou celle qui le porte. Un vêtement, qu’il soit religieux ou laïque, permet de séparer l’homme de la nature, mais pas de sa nature. Une séparation de La nature, car l’homme né nu, et dès la naissance on lui fait porter un vêtement, ce qui est considéré comme un premier acte de civilisation dans notre culture occidentale. Mais l’être humain n’est pas séparé de Sa nature, car le vêtement qui a évolué tout au long de l’histoire, évolue aussi avec celui ou celle qui le porte.
Le vêtement est un élément qui cache et qui montre, de sa fonction érotique et ce bien avant Tamar qui séduit Juda avec son voile de séduction, à celle d’élément constitutif de groupe humain. C’est en ce sens que l’ensemble des mouvements religieux ou bien philosophiques attachent énormément d’importance aux vêtements. Afin de poursuivre la ligne directrice de ces colonnes, et qui semble en faire tout l’intérêt des visiteurs assidus de plus en plus nombreux, il est intéressant de noter qu’un mouvement philosophique comme la franc-maçonnerie, accorde une grande place au vêtement. Une importance frisant parfois avec l’orthodoxie concernant le port du costume sombre, de la chemise blanche et de la cravate. Mais hormis cet aspect provenant d’un dogmatisme issue du monde profane, le vêtement dans la symbolique de la franc-maçonnerie, est surtout le tablier accompagné des gants voire du cordon à partir du troisième degré. Se vêtir de la sorte peut paraître désuet à notre époque, pourtant ce qui ne porte à aucune critique lorsqu’il s’agit de confréries gastronomiques ou viticoles, prête à sarcasmes lorsqu’il s’agit de la franc-maçonnerie. Même si la tenue d’une confrérie peut avoir une connotation « folklorique » aux yeux du quidam, elle possède toute son importance dans sa portée rituélique et symbolique, à l’identique de ce que pratiquent les francs-maçons. Si pour quelques uns le tablier et les gants sont à arborer comme les décorations militaires, pour la majeure partie des protagonistes maçonniques, ce vêtement est nécessaire à l’interprétation, l’imprégnation du rite. Le port du vêtement fait parti des gestes préliminaires pour la préparation, la mise en place de ce dernier.
En ce sens, même si cela doit déplaire à une catégorie de passionnés taurins, nous autres aficionados a los toros, partageons cet aspect avec les mouvements religieux et philosophiques et donc la franc-maçonnerie. Nous sommes intéressés par le vêtement, et pas seulement par l’attention esthétique ou bien technique de la réalisation du traje de luce des toreros. Cet intérêt est fortement visible sur les tendidos, où se retrouve un fort pourcentage de personnes arborant soit une chemise à connotation camarguaise ou aux représentations taurines, soit une tenue dérivée de la tradition pamplonaise, ceci sans compter de quelques dames porteuses de coiffes ou robes de mouvances andalouses. Parmi ce monde amateur de corrida, l’on rencontre des personnes qui jouent, voire parfois se jouent, un rôle, celui de l’aficionado. Il ne faut pas entendre ici le verbe jouer avec une notion péjorative, mais bien dans le sens d’interpréter.
Car pour apprécier la tauromachie, ou tout du moins la corrida, certains ont besoins d’interpréter l’aficionado. Ceci afin de se sentir appartenir à un groupe, une uniformité d’agir et de penser recherchée, car rassurante devant les incertitudes de la vie. Mais aussi une interprétation requise à l’image de ce qui vient d’être évoqué concernant les confréries, mouvements religieux ou encore philosophiques, où l’amateur de corrida éprouve ce besoin d’imprégnation et d’interprétation du rite taurin qu’il traduit par le port d’un vêtement particulier pour la circonstance. A l’opposé, l’on trouve des aficionados a los toros qui n’éprouvent aucunement ce besoin de changement vestimentaire pour se rendre aux arènes. Afin de s’imprégner et d’interpréter le rite auquel ils vont assister, ils effectuent une démarche simplement intellectuelle, cette seule démarche leur suffit pour réaliser l’acte taurin. Les soucis, interrogations et autres métaux extra-tauromachiques sont laissés à la porte temple taurin, sans artifices vestimentaires.
Il n’est pas question ici de désigner un comportement plus inapproprié que l’autre, si ce n’est la « dangerosité » de l’accoutrement vestimentaire lorsque ce dernier n’est effectué qu’avec le seul souci de se sentir appartenir au groupe. Car le résultat insidieusement obtenu, est de gommer la personnalité propre, de vivre à travers l’image des autres sans prendre cas de sa propre personne. Un peu comme, même si c’est dans un autre registre, cet aficionado chevronné croisé à au stand d’un libraire aux abords des arènes de Céret, qui donnant son avis sur un livre en pointant l’objet de son index vengeur, affirme « Il paraît que ce n’est pas bien ». Livrant sa sentence à ses amis sans que jamais ceux-ci ne lui fassent remarquer que sa critique était impersonnelle et simplement basée sur le « il paraît que » comme d’autres ne s’expriment que par des « On m’a dit que » où ne faisant qu’étaler des citations d’autrui. Devant une telle attitude impersonnelle, il est a espérer que cet aficionado chevronné, qui était en compagnie d’un rédacteur de la doyenne des revues taurines, ne s’exprime pas dans ces colonnes. C’est donc cela que l’aficionado doit éviter, en s’interrogeant sur la manière dont il s’approprie le vêtement avec lequel il se rend aux arènes.
Le vêtement que nous aficionados a los toros portons pour aller sur les tendidos, doit avant tout correspondre à ce que nous sommes, et non pas nous formater vis-à-vis de la masse, un peu comme ces francs-maçons réfractaires à une certaine orthodoxie vestimentaire qui gomme les personnalités. Etre soi-même, afin que le pouvoir ne prenne pas l’imagination, c’est ainsi libre que notre intellect s’imprègnera et communiera correctement avec le rite taurin.
3 commentaires:
Amigo mio,
Comme dhab trop long pour moi ,les éléments à remarquer et remarquablement narrés sont la tenue blanche et rouge pour les 7 à 77 ans,les encierros que je n'ai jamais courru conscient du danger ou trouillard bref...
Je saute la page historique pour en revenir aux toros qui sont de présentation remarquables ,mais l'atypique que je suis n'a jamais posé son cul sur les gradas car pour moi c'est de tout sauf de la corrida et j'y trouve un profond irrespect.
Merci à toi ,nouis irons rafraichir nos gosiers à l'IRUNA et tu n'auras aucun mal à me reconnaitre car apres tant de jours de ma vie voués à Bacchus,je picole que de l'eau et pour la tenue vestimentaire ,je n'adhere pas tu sais surement pourquoi?
bruno, alias Noir Désir
Pour aller aux arènes, je suis vêtue de blanc...
Symbolique? Peut-être, et pratique quand il fait chaud!
isa du moun
Cher Lionel,
Je me suis régalé à te lire, moi qui ai une aversion pour l'uniforme, et qui n'ai qu'une crainte, c'est que toutes les modes vestimentaires qui prétendent caresser la préoccupation d'appartenance à un groupe, ne masquent un but plus dangereux: la formatation par l'endoctrinement, bien réels dans de nombreux secteurs et groupes.
Abrazo
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