Les premiers jours de ce mois de novembre 2009, viennent de voir paraître le numéro 48 de la « Gazette », revue interne des membres de l’Union des Bibliophiles Taurins de France.
Cette association est née le 1er février 1977, sur l’initiative de Auguste Laffront (Paco Tolosa), Paul Casanova, Pierre Dupuy, Jean-Louis Lopez, Jacques Thome et Marc Thorel. Comptant à ce jour 160 socios, l’association est forte de cinquante-six ouvrages publiés, sans compter les numéros de la revue « Gazette ». Les ouvrages édités par l’U.B.T.F., le sont dans les domaines tels que l’histoire des villes taurines françaises, l’histoire taurine générale, la bibliophilie-bibliographie taurine, les arts et la littérature tauromachique, les biographies et essais sur le monde des toros. Ces publications sont toutes le fruit d’un travail des plus sérieux de chacun des auteurs, et font références dans le domaine taurin. Des ouvrages à tirages limités, des pièces rares que l’on peine à se procurer une fois les exemplaires épuisés, car il n’y a pas de réimpression .
L’Union des Bibliophiles Taurins de France, organise depuis 2002 un colloque qui se déroule tous les deux ans, et dont l’une des particularités, est de pouvoir écouter comme conférenciers des seuls membres de l’association. Le dernier en date, le IVè colloque, s’est déroulé le samedi 08 novembre 2008 à Mauguio dans le département de l’Hérault, et ce sont les actes de ce colloque que propose le numéro 48 de la « Gazette ».
L’on trouve en introduction à ce numéro, un hommage à Jean François, membre de l’association, collectionneur de cartes postales taurines, auteurs de livres tauromachiques. Un vibrant hommage, qui lui a été rendu lors du dernier colloque.
Viennent ensuite les différentes communications qui ont pu être écoutées lors de ce IVè colloque de l’U.B.T.F. C’est Marc Thorel qui ouvre cette publication des actes, comme il ouvrît plaza lors du colloque, avec une communication intitulée « Le costume des toreros français « historiques » (1890-1910), d’après les cartes postales de la collection de Jean François ». Partant du constat que les toreros français de l’époque, avaient pris soin de quelques libertés vis à vis de la corrida de toros de leurs cousins ibériques, libertés ayant pour sources divers facteurs, Marc Thorel a poussé ses investigations sur une éventuelle évolution du traje de luce de nos aïeux. C’est ainsi que nous voyageons aux grés des trajes, de Bayard à Maria Gentis en passant par « Pouly » et Paul Grégroire, et que nous est narrée tout en étant illustrée de reproductions de clichés de l’époque, l’évolution du costume des toreros français, depuis la montera jusqu’aux zapatillas.
C’est ensuite au tour de Jean-Yves Bauchu de présenter une communication intitulée « Christian Dedet, médecin, écrivain, tauromache… », dans lequel il nous livre le parcours du médecin-écrivain démarrant le 12 janvier 1959, jour où il reçoit une lettre qui orientera sa vie. Christain Dedet verra publié son premier roman « Le plus grand des taureaux », puis « La fuite en Espagne », « Passion tauromachique », ainsi que divers écrits taurins du médecin-écrivain que nous raconte le docteur Jean-Yves Bauchu. Il nous parle de son confrère, qu’il a longuement rencontré, non pas sous la forme d’un simple résumé de lecture, mais bien en qualité de bibliophile taurin, en découvrant le sens profond de chacun des textes. Pour conclure son propos, le conférencier apporte des réponses à quelques interrogations, qu’il livre à la sagacité de l’auditoire.
La troisième communication sera ici volontairement passée sous silence. Le lecteur assidu de ces colonnes comprendra aisément pourquoi, surtout lorsqu’il saura que le titre en est «La puya, l’équerre et le compas : quand la franc-maçonnerie et la tauromachie se rencontrent ». Il sera juste souligné ici, que Marc Thorel a illustré cette communication que j’ai eu le plaisir de présenter, par une photographie très rare de Luis Mazzantini, dont le traje de luce est orné de deux colombes.
Le cartel des actes du IVè colloque de l’U.B.T.F., se poursuit avec la communication de Jacques Dalquier qui devrait aussi intéresser les amateurs de l’histoire méridionale, s’intitulant « Gaston Phoebus, empresa ? »
Jacques Dalquier fait référence à une note de bas de page de Pierre Duffaut dans son ouvrage « Histoire de Mazères », ou il est question de spectacles prodigués par Gaston Phoebus envers le Roi, dont des courses de taureaux. Le conférencier nous livre l’origine de cette citation, remontant à 1832, suite à la publication de « Voyages à Rennes-les-Bains » de Labouisse-Rochefort. Reprenant le passage de ce livre dans lequel il est question du combat des hommes et des taureaux, avec toute la verve et l’imagination de l’auteur érudit et imaginatif du XIXè siècle, Jacques Dalquier offre les clés d’une plus vaste investigation pour les aficionados a los toros passionnés d’histoire.
Il est à présent question dans ce numéro de la « Gazette » de l’U.B.T.F., d’une communication intitulée « Une lettre de Laurent Tailhade », nous narrant une missive autographe de l’écrivain, que découvrit Jean-Claude Lassalle, lorsqu’il acheta un exemplaire de l’édition originale du livre « La corne et l’épée ». Une lettre, dans laquelle il est bien entendu question de corrida, corrida à laquelle l’écrivain doit assister. Une course se déroulant à San Sébastian. Dans cette missive, l’écrivain connût aussi pour ses engagements anarchistes et maçonniques, décrit l’ambiance qui entoure ces journées taurines. Après un large tour d’horizon de la personnalité de l’auteur, Jean-Claude Lassalle nous apporte, fort de précieuses recherches effectuées, de nombreuses informations concernant cette lettre. Le conférencier termine sa communication, en abordant la vision tauromachique de Laurent Tailhade, auteur prolixe dans le domaine taurin.
Profitant d’enrichir le sujet, ce numéro 48 de la revue des bibliophiles taurins hexagonaux, propose un texte de Marc Thorel nous offrant une étude des « Taureaux de Tailhade ». Etude relatant la vingtaine de textes ouverts sur la tauromachie, que l’écrivain offrit de son vivant.
Lors de ce IVè colloque, Jean-Louis Rouyre, co-auteur du « Dictionnaire Pertus »*, présenta une communication sous le titre « En marge du Pertus ». L’on y trouve une présentation tauromachique de personnalités ayant écrits ou été plus ou moins intéressés par les taureaux, comme Leicester Hemingway (frère d’Ernest), Paul Reboux, Jules Renard, Paul Guth, et quelques autres. Mais avant tout des personnes dont les écrits et paroles sur le monde taurin, ne feront jamais d’elles des personnalités taurines, donc bien en marges des auteurs référencés dans le « Dictionnaire Pertus ».
« Hugo, Delacroix, et quelques autres contre les corridas, (retour sur une maltraitance intellectuelle) », tel est le titre de la dernière communication de ce VIè colloque de l’U.B.T.F., présentée par Jean-Louis Marc.
Observant la recrudescence médiatique des propos des anti-taurins lors de l’année 2007, le conférencier propose une halte sur les forfaitures intellectuelles que sont la ralliement posthume de plumes comme, entre autre, Victor Hugo. A partir d’écrits d’universitaires abhorrant la tauromachie, le conférencier démontre les manques historiques et littéraires sur les origines des propos présentés comme étant le fruit de l’un des grands noms de la littérature française.
A la vue de ce rapide tour d’horizon des diverses publications reproduites dans ce numéro 48 de la revue interne de l’U.B.T.F., l’aficionado a los toros pourra constater tout l’intérêt que peut lui en apporter la lecture. Même si cette revue n’est publiée qu’envers les membres de l’association, espérons que quelques aficionados a los toros auront la possibilité d’en ouvrir les pages à l'occasion de diverses rencontres.
*Dernière publication de l’Union des Bibliophiles Taurins de France, présentée sur ces colonnes par un article mis en ligne le 04 juin 2009.
Cette association est née le 1er février 1977, sur l’initiative de Auguste Laffront (Paco Tolosa), Paul Casanova, Pierre Dupuy, Jean-Louis Lopez, Jacques Thome et Marc Thorel. Comptant à ce jour 160 socios, l’association est forte de cinquante-six ouvrages publiés, sans compter les numéros de la revue « Gazette ». Les ouvrages édités par l’U.B.T.F., le sont dans les domaines tels que l’histoire des villes taurines françaises, l’histoire taurine générale, la bibliophilie-bibliographie taurine, les arts et la littérature tauromachique, les biographies et essais sur le monde des toros. Ces publications sont toutes le fruit d’un travail des plus sérieux de chacun des auteurs, et font références dans le domaine taurin. Des ouvrages à tirages limités, des pièces rares que l’on peine à se procurer une fois les exemplaires épuisés, car il n’y a pas de réimpression .
L’Union des Bibliophiles Taurins de France, organise depuis 2002 un colloque qui se déroule tous les deux ans, et dont l’une des particularités, est de pouvoir écouter comme conférenciers des seuls membres de l’association. Le dernier en date, le IVè colloque, s’est déroulé le samedi 08 novembre 2008 à Mauguio dans le département de l’Hérault, et ce sont les actes de ce colloque que propose le numéro 48 de la « Gazette ».
L’on trouve en introduction à ce numéro, un hommage à Jean François, membre de l’association, collectionneur de cartes postales taurines, auteurs de livres tauromachiques. Un vibrant hommage, qui lui a été rendu lors du dernier colloque.
Viennent ensuite les différentes communications qui ont pu être écoutées lors de ce IVè colloque de l’U.B.T.F. C’est Marc Thorel qui ouvre cette publication des actes, comme il ouvrît plaza lors du colloque, avec une communication intitulée « Le costume des toreros français « historiques » (1890-1910), d’après les cartes postales de la collection de Jean François ». Partant du constat que les toreros français de l’époque, avaient pris soin de quelques libertés vis à vis de la corrida de toros de leurs cousins ibériques, libertés ayant pour sources divers facteurs, Marc Thorel a poussé ses investigations sur une éventuelle évolution du traje de luce de nos aïeux. C’est ainsi que nous voyageons aux grés des trajes, de Bayard à Maria Gentis en passant par « Pouly » et Paul Grégroire, et que nous est narrée tout en étant illustrée de reproductions de clichés de l’époque, l’évolution du costume des toreros français, depuis la montera jusqu’aux zapatillas.
C’est ensuite au tour de Jean-Yves Bauchu de présenter une communication intitulée « Christian Dedet, médecin, écrivain, tauromache… », dans lequel il nous livre le parcours du médecin-écrivain démarrant le 12 janvier 1959, jour où il reçoit une lettre qui orientera sa vie. Christain Dedet verra publié son premier roman « Le plus grand des taureaux », puis « La fuite en Espagne », « Passion tauromachique », ainsi que divers écrits taurins du médecin-écrivain que nous raconte le docteur Jean-Yves Bauchu. Il nous parle de son confrère, qu’il a longuement rencontré, non pas sous la forme d’un simple résumé de lecture, mais bien en qualité de bibliophile taurin, en découvrant le sens profond de chacun des textes. Pour conclure son propos, le conférencier apporte des réponses à quelques interrogations, qu’il livre à la sagacité de l’auditoire.
La troisième communication sera ici volontairement passée sous silence. Le lecteur assidu de ces colonnes comprendra aisément pourquoi, surtout lorsqu’il saura que le titre en est «La puya, l’équerre et le compas : quand la franc-maçonnerie et la tauromachie se rencontrent ». Il sera juste souligné ici, que Marc Thorel a illustré cette communication que j’ai eu le plaisir de présenter, par une photographie très rare de Luis Mazzantini, dont le traje de luce est orné de deux colombes.
Le cartel des actes du IVè colloque de l’U.B.T.F., se poursuit avec la communication de Jacques Dalquier qui devrait aussi intéresser les amateurs de l’histoire méridionale, s’intitulant « Gaston Phoebus, empresa ? »
Jacques Dalquier fait référence à une note de bas de page de Pierre Duffaut dans son ouvrage « Histoire de Mazères », ou il est question de spectacles prodigués par Gaston Phoebus envers le Roi, dont des courses de taureaux. Le conférencier nous livre l’origine de cette citation, remontant à 1832, suite à la publication de « Voyages à Rennes-les-Bains » de Labouisse-Rochefort. Reprenant le passage de ce livre dans lequel il est question du combat des hommes et des taureaux, avec toute la verve et l’imagination de l’auteur érudit et imaginatif du XIXè siècle, Jacques Dalquier offre les clés d’une plus vaste investigation pour les aficionados a los toros passionnés d’histoire.
Il est à présent question dans ce numéro de la « Gazette » de l’U.B.T.F., d’une communication intitulée « Une lettre de Laurent Tailhade », nous narrant une missive autographe de l’écrivain, que découvrit Jean-Claude Lassalle, lorsqu’il acheta un exemplaire de l’édition originale du livre « La corne et l’épée ». Une lettre, dans laquelle il est bien entendu question de corrida, corrida à laquelle l’écrivain doit assister. Une course se déroulant à San Sébastian. Dans cette missive, l’écrivain connût aussi pour ses engagements anarchistes et maçonniques, décrit l’ambiance qui entoure ces journées taurines. Après un large tour d’horizon de la personnalité de l’auteur, Jean-Claude Lassalle nous apporte, fort de précieuses recherches effectuées, de nombreuses informations concernant cette lettre. Le conférencier termine sa communication, en abordant la vision tauromachique de Laurent Tailhade, auteur prolixe dans le domaine taurin.
Profitant d’enrichir le sujet, ce numéro 48 de la revue des bibliophiles taurins hexagonaux, propose un texte de Marc Thorel nous offrant une étude des « Taureaux de Tailhade ». Etude relatant la vingtaine de textes ouverts sur la tauromachie, que l’écrivain offrit de son vivant.
Lors de ce IVè colloque, Jean-Louis Rouyre, co-auteur du « Dictionnaire Pertus »*, présenta une communication sous le titre « En marge du Pertus ». L’on y trouve une présentation tauromachique de personnalités ayant écrits ou été plus ou moins intéressés par les taureaux, comme Leicester Hemingway (frère d’Ernest), Paul Reboux, Jules Renard, Paul Guth, et quelques autres. Mais avant tout des personnes dont les écrits et paroles sur le monde taurin, ne feront jamais d’elles des personnalités taurines, donc bien en marges des auteurs référencés dans le « Dictionnaire Pertus ».
« Hugo, Delacroix, et quelques autres contre les corridas, (retour sur une maltraitance intellectuelle) », tel est le titre de la dernière communication de ce VIè colloque de l’U.B.T.F., présentée par Jean-Louis Marc.
Observant la recrudescence médiatique des propos des anti-taurins lors de l’année 2007, le conférencier propose une halte sur les forfaitures intellectuelles que sont la ralliement posthume de plumes comme, entre autre, Victor Hugo. A partir d’écrits d’universitaires abhorrant la tauromachie, le conférencier démontre les manques historiques et littéraires sur les origines des propos présentés comme étant le fruit de l’un des grands noms de la littérature française.
A la vue de ce rapide tour d’horizon des diverses publications reproduites dans ce numéro 48 de la revue interne de l’U.B.T.F., l’aficionado a los toros pourra constater tout l’intérêt que peut lui en apporter la lecture. Même si cette revue n’est publiée qu’envers les membres de l’association, espérons que quelques aficionados a los toros auront la possibilité d’en ouvrir les pages à l'occasion de diverses rencontres.
*Dernière publication de l’Union des Bibliophiles Taurins de France, présentée sur ces colonnes par un article mis en ligne le 04 juin 2009.
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