vendredi 1 mai 2009

Le Toréo ésotérique et initiatique


Lorsque j’ai consulté divers documents pour la rédaction de « L’équerre, le compas, les toros », j’ai eu l’occasion de lire un texte intitulé « El Toreo esotérico e iniciático », paru dans le numéro 5 de la revue « Anfora » du « Gran Oriente Masonicó Chileño », obédience maçonnique du pays d’Allende. Il m’a semblé intéressant, sur l’idée initiale d’un ami, d’offrir au lecteur de ces colonnes, la possibilité d’avoir accès au texte de German Ruz Baeza. Texte traduit et reproduit avec l’autorisation du rédacteur de la revue « Anfora », que je remercie ici vivement.

L’aficionado constatera des inexactitudes tauromachiques dans ce texte, et autant le degré symbolique de cet écrit amène à la réflexion, autant la perception tauromachique qui s’en dégage et les quelques erreurs taurines présentes, laissent à penser que l’auteur n’est peut-être pas un aficionado a los toros. Toutefois, le titre nous indique bien que l’objectif premier voulu par l’auteur, est avant tout d’apporter une approche initiatique et ésotérique de l’art de Cuchares. Une tentative d’approche, qui doit amener les lecteurs aficionados que nous sommes, à ne pas lire ce texte comme une quelconque reseña, mais d’emprunter le chemin d’une pensée au dessus de la rationalité quotidienne. La lecture de cet écrit ne doit pas se faire de manière vulgaire, il faut garder présent à l’esprit qu’il a été rédigé dans un cadre bien précis, celui de proposer une vision de la corrida basée sur la symbolique et l’aspect initiatique des choses.


« Le combat avec le taureau a été un cérémonial réalisé en Atlantide, à des fins initiatiques et de manière ésotérique. Cette information nous arrive à travers les archives des Akhasicos*, auxquelles seulement les grands initiés ont accès. Dans l'île de Crète, des peintures murales ont été trouvées où des jeunes gens des deux sexes risquaient leurs vies en réalisant de difficiles et compliquées acrobaties, devant un taureau furieux et sauvage. Dans ces temps, l'animal n'était pas sacrifié comme il est aujourd'hui.
En Atlantide, cette cérémonie se déroulait dans un grand cirque ou une arène, très semblable à ceux qui existent actuellement en Espagne, Mexique et Colombie. L'arène était divisée en galeries et les pistes étaient en sable. Le cirque représentait le cycle de l'existence de la vie. les gradins avaient douze accès pour le public, qui se trouvait comme dans un vrai zodiaque vivant. À cause du soleil, l'arène restait divisée entre lumière et ombre, une représentation du bien et du mal comme notre pavé mosaïque. L'assistance était active, partie des constellations zodiacales.
L'accès à la piste en sable l’était par quatre portes qui représentaient les points cardinaux. La porte d'orient était utilisée par l'équipe de toreros, de banderilleros et de picadors. Le taureau entrait par l’occident. La porte du nord était pour l'équipe qui avait à tirer la bête et par la porte le sud sortaient les toreros triomphants.
Imaginons si nous unissons ces quatre portes que nous formons une croix ou un carré. Le carré représentait notre pierre cubique en détachant de ses côtés quatre corps de péché, physique, astral, mental et causal. Avec la croix de la crucifixion, que doit comprendre chaque maître initié aux plus grands mystères.
La piste en sable était le lieu de la cérémonie même, et était fermée par un cercle qui se composait de défenses et de protections. Il y avait cinq ou six défenses. Si nous unissons linéairement ces lieux de protections, une étoile de cinq pointes se dessine, le Saint Tétragramme et dans le cas de six défenses, on traçait le sceau de Salomon, l'étoile de six pointes, des symboles si connus pour nous.
La piste en sable avait et a actuellement des cercles concentriques tracés à la craie. Les dits cercles la divisent en trois, en faisant correspondre celui de plus grand diamètre au lieu où agissent les picadors. Le cercle suivant est pour les banderilleros et le cercle central pour les toreros.
Les picadors lors de cette cérémonie, représentent les apprentis. Ils sont montés sur un cheval qui a la vue obstruée, protégé par une cuirasse, qui se meut avec une grande difficulté. Un cavalier le monte, qui porte comme arme unique une longue lance avec laquelle il fait face au taureau.
Le cheval représente le corps physique et le cavalier est l'esprit, qu'il ne coordonne ni ne domine. Depuis sa monture il essaie de blesser à la bête furieuse, mais il réussit seulement à la rendre encore plus furieuse. Souvent le cheval est blessé ou mort. Quand cela arrive, rapidement le torero et les banderilleros accourent pour le protéger.
Les compagnons sont représentés par les banderilleros, qui travaillent dans le deuxième cercle de la piste et déjà osent être en face du taureau, parce qu'ils possèdent quelques connaissances pour cela, mais ils doivent être très soigneux, puisque la bête ne pardonne pas et n'importe quelle négligence peut être fatale.
Il en est ainsi qui reçoivent des coups de cornes et sont blessés plusieurs fois, avec des conséquences fatales. Le symbolisme de la connaissance des compagnons est représenté par les banderilles, qu'ils clouent sur l'échine du taureau, sous le regard attentif du maître qui est le torero.
Les banderilleros s’habillent de vêtements voyants, de couleurs qui viennent à représenter les connaissances accumulées. Le torero est le maître qui pour être face à la bête, s’habille de lumière, c'est-à-dire comme des corps solaires qui peuvent être définis en or et grena, or et argent, or et bleu ciel, etc.. Le maître prend à une main son épée flamboyante, et dans l'autre sa cape pourpre qu'il possède de par sa grande spiritualité. Le torero avance pour être face à la bête et se recommande à la Vierge Marie, la Mère Divine, pour obtenir sa protection et son aide. Une fois dans l'arène il offre le sacrifice de la bête, pour cela il utilise sa montera, une espèce de béret. Le taureau, comme je l'ai déjà mentionné, représente l'ego animal, la bête que tous avons formée à travers des vies successives passées, celui que nous devons décapiter pour pouvoir y échapper. La lutte est à mort et le torero doit s'employer à fond avec ses connaissances supérieures pour obtenir un succès dans le travail. En employant sa cape pourpre il fait face à la bête en exécutant des passes par la droite et la main gauche, il réalise des Véronicas, passe de poitrine, à pieds joints, des naturelles, en rond, à genoux, en donnant des muletazos jusqu'à arriver à connaître et à comprendre le comportement du taureau furieux.

Une fois identifiée et comprise, il se prépare à employer l'épée flamboyante dans une pleine arène, il se recommande une nouvelle fois à la Mère Divine. Il met la bête en position et avec la cape pourpre il s'élance sur le taureau en clouant son épée flamboyante sur son échine, ce qui est connu comme la croix de la bête.
Quand cela arrive, le zodiaque vivant c'est-à-dire les gradins, célèbrent avec allégresse et une clameur terrible, la dissolution et la mort de l'ego animal.
Si le taureau ne meurt pas dans cet opération, le torero emploie de nouvelles connaissances représentées dans l'épée de descabello. Cette épée a une forme d'une croix intervertie comme celle de Saint-Pierre. Cette épée est clouée sur les cervicales et la bête tombe foudroyée. D'autres fois il faut utiliser un poignard qui a la même fonction que l'épée de descabello.
Dans les gradins, les gens exigent de récompenser le travail du torero. Ces prix sont symbolisés par les oreilles et la queue de la bête, ce sont des degrés spirituels. Quand il est blessé ou reçoit des coups de cornes, le torero est secourable par ses assistants, les banderilleros. Cela produit un grand murmure dans les gradins. Si le torero ne peut pas reprendre son travail, un autre maître le remplace. S'il décède dans la lutte, cela signifie qu’il échoue dans cette phase de sa vie et doit attendre une nouvelle opportunité pour tenter à nouveau.
De nos jours le toreo qui est pratiqué est une mauvaise imitation de cette cérémonie initiatique et ésotérique qui était pratiqué dans l’Atlantide disparue, mais qui, comme on peut apprécier entre les lignes, représente la connaissance supérieure.

German Ruz Baeza
Resp. Logia J.V.Lastarria N°17.



Pour ceux et celles que la curiosité pousserait à vouloir en savoir plus sur cette obédience maçonnique, deux sites sont accessibles. Le http://www.anforadigital.blogspot.com/ concernant les numéros de la revue, ainsi que le http://gomch.cl/.


* Note de l’animateur du blog : les « registros Akásicos » sont une espèce de mémoire, qui serait inscrite dans l'éther. Ces registres contiendraient tout ce qui est arrivé depuis le commencement des temps ainsi que toutes les connaissances de l'univers. Actuellement, nombre des personnes qui suivent le courant de la « Nouvelle Ère », croient en l’existence de ces registres.L’adjectif « akáshico » est un néologisme inventé par la britannique Annie Bésant (1847-1933), qui provient d'akasa, une limite existante dans la langue ancienne sanscrite de l'Inde, qui signifie « l'éther », fluide impalpable, immatériel, subtil et intangible, dans lequel les hindoues anciens voyaient une pénétration de tout l'univers et qui serait le véhicule de la vie.

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