Nous vivons malheureusement dans une société où tout doit être dévoilé, tout doit être connu sur son voisin où ami, mais encore collègue de travail. Ceci pouvant aller jusqu’à s’immiscer dans la vie de l’autre, afin de parfois le traîner dans la bouyáco*. Ce désir de tout savoir et de tout livrer sur l’autre, va des opinions politiques, religieuses ou philosophiques, mais aussi à propos de son choix de vie, et nous amène jusqu’à ces politiciens qui vendent dans leurs biographies, leurs orientations sexuelles hors de la norme prônée par la bonne morale sociétale. Alors que celles-ci ne regardent que leurs seules sphères privées et surtout pas leurs concitoyens, du moment que cela n’altère en rien leurs probités professionnelles. A une époque ou cette pseudo transparence n’est qu’un voyeurisme mal placé, renforcé par la culpabilité sociétale actuellement à la mode sur laquelle appuie en nous la ressassant à longueur de temps la fibre écologico-animalitaire, lorsque l’on évoque sa curiosité, son intérêt pour des mouvements ou sociétés initiatiques, les regards se font interrogatifs voire suspicieux.
Dans la pensée collective, initiatique, initié, renvoie au secret, aux mystères, dans le sens vulgarisé de leurs significations. Hors, une initiation se veut être une première étape, un fondement de départ, dans un parcours par lequel l’Homme cherche à se rapprocher d’un idéal, d’une conception de la Vie. L’initiation, qui remonte aux prémices du chamanisme, fait appel à différents paramètres, dont celui de vivre une nouvelle naissance de l’état psychique, spirituel, tout en gardant son aspect physique. Ceci à de difficile, que se voyant tous les jours, le passé ne peut être totalement effacé de l’esprit, puisque le reflet renvoie l’initié face à lui-même et à ce qu’il a été. La difficulté, l’ampleur de la tâche pour lui, est de trouver les outils de réflexions qui lui permettront de ne pas nier et renier ce qu’il a été, afin qu’il s’en serve comme d’une force, à l’image de ce qui est développé par les
arts martiaux, et de s’améliorer intérieurement afin d’en retirer profit et joie. Joie de se sentir capable d’apprendre, d’évoluer, de surpasser les dogmes sociétaux, d’être ainsi perfectible. Profit non pas financier, mais intellectuel, car se sentant meilleur, étant meilleur, l’entourage en est aussi pleinement bénéficiaire.
A en croire certains, être aficionado a los toros et s’intéresser à quelques mouvements initiatiques en particuliers, n’est qu’un grand écart culturel et sémantique puisqu’il paraît impossible aux yeux de quelques uns d’associer un courant de pensée qui œuvre depuis plus de deux siècles, pour un monde plus beau et plus juste et la mise à mort ritualisée d’un bovin mâle qui est innocent par nature, comme cela me l’a été reproché lors d’ une critique émise sur un blog, suite à la parution de « L’équerre, le compas, les toros ». Pourtant, à y regarder, si il y a bien un point commun que l’on trouve entre un mouvement initiatique et la tauromachie, c’est que le simple spectateur d’une corrida ou bien l’aficionado a los toros, est initié, tout comme peuvent l’être les membres de sociétés initiatiques.
Ecrivant cela, parmi ces derniers quelques uns vont peut-être bondir, surtout si ils ne sont réfractaires à la cause taurine. Mais aussi, les réactions pourront être émises par des aficionados, pour lesquels les mouvements initiatiques, allant des plus connus à ceux moins abordés comme les ésotérismes religieux, ne sont que billevesées. Pourtant, rares sont ceux ou celles qui arrivent à la corrida sans avoir été accompagnés, cooptés, par une tierce personne. L’aficionado a los toros est toujours parrainé par quelqu’un, un ami, un membre de la famille. Il est peu fréquent de trouver un amateur de corrida venu seul aux arènes, les exceptions existent, mais de l’ordre d’un faible pourcentage, tout comme cela se passe dans la démarche en quête d’une initiation.
A mesure de sa découverte de la corrida, il ou elle va emprunter un cheminement qui mènera vers l’état d’initié ou bien d’un initié. Pour cela, tout dépendra de sa sensibilité et de son désir d’aller plus en avant dans la connaissance de l’art de Cuchares.
Un aspect est toutefois rarement abordé lorsqu’il est évoqué l’état de l’initié, et qui se révèle quelques temps après avoir découvert le chemin, un temps pouvant s’échelonner de quelques mois à plusieurs années, ceci suivant la sensibilité de chacun. Cet aspect rarement abordé fait parti de l’intime, et l’on remarque qu’il est assez difficile d’en parler car l’initié lui-même possède des difficultés à l’avouer voire se l’avouer. Il arrive, et plus fréquemment qu’on ne le croît, que l’initié interrompe le processus initiatique, qui, faut-il le préciser, se poursuit tout au long de la vie. Une interruption non pas de celle qui fait que le postulant ayant été reçu dans le cercle, veuille le quitter physiquement. Simplement, si l’on peut dire, il arrive que l’initié éprouve la nécessité de stopper psychologiquement, spirituellement, ou bien intellectuellement sa démarche. Il est initié, mais ne passe pas le stade qui pourra le mener à être Un Initié, à savoir qu’il éprouve des réticences plus ou moins inconscientes à approfondir sa démarche. Et ceci, on le remarque dans les mouvements initiatiques, lors de parcours individuels par lesquels des personnes ayant eu accès aux premiers instants de l’initiation, n’iront jamais plus loin dans leurs recherches. Tout en restant membre du mouvement initiatique dans lequel il a voulu entrer, il arrive que le candidat maintenant pleinement acteur de sa démarche, n’aille pas plus loin que les outils qui lui ont été proposés, ne voulant pas travailler sa pierre avec ses propres outils.
L’on remarque aussi cet état de fait dans notre passion pour les toros. Qu’il n’y est pas de malentendu, autant il peut être difficile à comprendre qu’un candidat ayant voulu être membre d’un mouvement initiatique, ne travaille pas plus à même sur son amélioration, autant pour un aficionado cela est plus compréhensible. Même si la démarche est symboliquement identique, intellectuellement elle peut être différente puisque la matière de la réflexion est autre. Quoi que…
Etre initié à la corrida, signifie avoir accès aux bases, aux fondamentaux qui sont le socle de notre afición, qui sont aussi les secrets permettant de bien cerner le sens du combat entre l’homme et le taureau. Car être initié n’exprime pas forcément pour la personne, le désir d’en savoir plus que ce qui lui a été permis de découvrir. Désireux d’en rester à ce simple fait de savoir taurin, l’aficionado restera initié à la corrida, même si par la suite, il ne se rend plus aux arènes que plus où moins régulièrement. Il aura connu les premiers pas tauromachiques, et cela est une épreuve indélébile.
Devenir un initié à la tauromachie, est tout autre chose et cela s’exprime pour l’aficionado, par son désir de recherche d’amélioration des connaissances dans ce domaine. Contrairement aux différents rites qui accompagnent une initiation, il n’y a aucun passage physique apparenté à la tauromachie, tout du moins concernant l’aficionado. La transformation se fait sur les « simples » aspects qui se rapportent au mental et à la symbolique. Un initié est quelqu’un qui cherchera à travers les divers outils de réflexions et de connaissance, afin d’aller plus loin dans les différents aspects de l’art de Cuchares. Pour cela, et comme pour toute initiation, l’aficionado aura laissé mourir une part de lui-même, afin de renaître à cette vie que l’on pourrait qualifier de Torera, il aura quitté le profane pour cheminer vers le sacré de l’art taurin. Il connaît la mort allégorique à la vie précédente, qui était sans les toros, et il connaît la renaissance dans le monde de ces derniers.
Penser et écrire cela, peut laisser perplexe le lecteur qui s’attarde sur ces colonnes. Mais c’est ainsi que des aficionados, peut être atypiques et qui n’ont pour seul désir que de vivre suivant leurs propres ressentis, sensations et émotions, en fuyant l’appropriation des pensées toutes faites qui émanent d’autres, ressentent cette part de la pensée et de la symbolique tauromachique.
Dans la pensée collective, initiatique, initié, renvoie au secret, aux mystères, dans le sens vulgarisé de leurs significations. Hors, une initiation se veut être une première étape, un fondement de départ, dans un parcours par lequel l’Homme cherche à se rapprocher d’un idéal, d’une conception de la Vie. L’initiation, qui remonte aux prémices du chamanisme, fait appel à différents paramètres, dont celui de vivre une nouvelle naissance de l’état psychique, spirituel, tout en gardant son aspect physique. Ceci à de difficile, que se voyant tous les jours, le passé ne peut être totalement effacé de l’esprit, puisque le reflet renvoie l’initié face à lui-même et à ce qu’il a été. La difficulté, l’ampleur de la tâche pour lui, est de trouver les outils de réflexions qui lui permettront de ne pas nier et renier ce qu’il a été, afin qu’il s’en serve comme d’une force, à l’image de ce qui est développé par les
arts martiaux, et de s’améliorer intérieurement afin d’en retirer profit et joie. Joie de se sentir capable d’apprendre, d’évoluer, de surpasser les dogmes sociétaux, d’être ainsi perfectible. Profit non pas financier, mais intellectuel, car se sentant meilleur, étant meilleur, l’entourage en est aussi pleinement bénéficiaire.
A en croire certains, être aficionado a los toros et s’intéresser à quelques mouvements initiatiques en particuliers, n’est qu’un grand écart culturel et sémantique puisqu’il paraît impossible aux yeux de quelques uns d’associer un courant de pensée qui œuvre depuis plus de deux siècles, pour un monde plus beau et plus juste et la mise à mort ritualisée d’un bovin mâle qui est innocent par nature, comme cela me l’a été reproché lors d’ une critique émise sur un blog, suite à la parution de « L’équerre, le compas, les toros ». Pourtant, à y regarder, si il y a bien un point commun que l’on trouve entre un mouvement initiatique et la tauromachie, c’est que le simple spectateur d’une corrida ou bien l’aficionado a los toros, est initié, tout comme peuvent l’être les membres de sociétés initiatiques.
Ecrivant cela, parmi ces derniers quelques uns vont peut-être bondir, surtout si ils ne sont réfractaires à la cause taurine. Mais aussi, les réactions pourront être émises par des aficionados, pour lesquels les mouvements initiatiques, allant des plus connus à ceux moins abordés comme les ésotérismes religieux, ne sont que billevesées. Pourtant, rares sont ceux ou celles qui arrivent à la corrida sans avoir été accompagnés, cooptés, par une tierce personne. L’aficionado a los toros est toujours parrainé par quelqu’un, un ami, un membre de la famille. Il est peu fréquent de trouver un amateur de corrida venu seul aux arènes, les exceptions existent, mais de l’ordre d’un faible pourcentage, tout comme cela se passe dans la démarche en quête d’une initiation.
A mesure de sa découverte de la corrida, il ou elle va emprunter un cheminement qui mènera vers l’état d’initié ou bien d’un initié. Pour cela, tout dépendra de sa sensibilité et de son désir d’aller plus en avant dans la connaissance de l’art de Cuchares.
Un aspect est toutefois rarement abordé lorsqu’il est évoqué l’état de l’initié, et qui se révèle quelques temps après avoir découvert le chemin, un temps pouvant s’échelonner de quelques mois à plusieurs années, ceci suivant la sensibilité de chacun. Cet aspect rarement abordé fait parti de l’intime, et l’on remarque qu’il est assez difficile d’en parler car l’initié lui-même possède des difficultés à l’avouer voire se l’avouer. Il arrive, et plus fréquemment qu’on ne le croît, que l’initié interrompe le processus initiatique, qui, faut-il le préciser, se poursuit tout au long de la vie. Une interruption non pas de celle qui fait que le postulant ayant été reçu dans le cercle, veuille le quitter physiquement. Simplement, si l’on peut dire, il arrive que l’initié éprouve la nécessité de stopper psychologiquement, spirituellement, ou bien intellectuellement sa démarche. Il est initié, mais ne passe pas le stade qui pourra le mener à être Un Initié, à savoir qu’il éprouve des réticences plus ou moins inconscientes à approfondir sa démarche. Et ceci, on le remarque dans les mouvements initiatiques, lors de parcours individuels par lesquels des personnes ayant eu accès aux premiers instants de l’initiation, n’iront jamais plus loin dans leurs recherches. Tout en restant membre du mouvement initiatique dans lequel il a voulu entrer, il arrive que le candidat maintenant pleinement acteur de sa démarche, n’aille pas plus loin que les outils qui lui ont été proposés, ne voulant pas travailler sa pierre avec ses propres outils.
L’on remarque aussi cet état de fait dans notre passion pour les toros. Qu’il n’y est pas de malentendu, autant il peut être difficile à comprendre qu’un candidat ayant voulu être membre d’un mouvement initiatique, ne travaille pas plus à même sur son amélioration, autant pour un aficionado cela est plus compréhensible. Même si la démarche est symboliquement identique, intellectuellement elle peut être différente puisque la matière de la réflexion est autre. Quoi que…
Etre initié à la corrida, signifie avoir accès aux bases, aux fondamentaux qui sont le socle de notre afición, qui sont aussi les secrets permettant de bien cerner le sens du combat entre l’homme et le taureau. Car être initié n’exprime pas forcément pour la personne, le désir d’en savoir plus que ce qui lui a été permis de découvrir. Désireux d’en rester à ce simple fait de savoir taurin, l’aficionado restera initié à la corrida, même si par la suite, il ne se rend plus aux arènes que plus où moins régulièrement. Il aura connu les premiers pas tauromachiques, et cela est une épreuve indélébile.
Devenir un initié à la tauromachie, est tout autre chose et cela s’exprime pour l’aficionado, par son désir de recherche d’amélioration des connaissances dans ce domaine. Contrairement aux différents rites qui accompagnent une initiation, il n’y a aucun passage physique apparenté à la tauromachie, tout du moins concernant l’aficionado. La transformation se fait sur les « simples » aspects qui se rapportent au mental et à la symbolique. Un initié est quelqu’un qui cherchera à travers les divers outils de réflexions et de connaissance, afin d’aller plus loin dans les différents aspects de l’art de Cuchares. Pour cela, et comme pour toute initiation, l’aficionado aura laissé mourir une part de lui-même, afin de renaître à cette vie que l’on pourrait qualifier de Torera, il aura quitté le profane pour cheminer vers le sacré de l’art taurin. Il connaît la mort allégorique à la vie précédente, qui était sans les toros, et il connaît la renaissance dans le monde de ces derniers.
Penser et écrire cela, peut laisser perplexe le lecteur qui s’attarde sur ces colonnes. Mais c’est ainsi que des aficionados, peut être atypiques et qui n’ont pour seul désir que de vivre suivant leurs propres ressentis, sensations et émotions, en fuyant l’appropriation des pensées toutes faites qui émanent d’autres, ressentent cette part de la pensée et de la symbolique tauromachique.
*Boue liquide, en Occitan.
1 commentaire:
oups j'ai lu ...ce texte est un tio c'est du cinqueno alors me casse car vieux d'une experience precedente et d'un metier ou le delit d'intie vous amene entre les mains des pandores et puis dans le carcel juridique ,je la ferme ...car bonhomme il fait pas partie de la chape des inities et reste electron libre surement avec des jugements errones aux yeux des autres .................
.....mais pas des miens et quoi que plus beau dans la vie que de savoir etre soi.
ciao
bruno
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